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Comptines & Compagnie
 
album
Le Parapluie de madame Hô
souligne

Agnès de LESTRADE (texte) & Martine PERRIN (ill.)
Éd. Milan, 2° trimestre 2007 - 11,50 €


Madame Hô est vieille ettrès attachée à son parapluie : il lui sertà soutenir son dos fatigué, à s’abriter dumauvais temps, et de la solitude aussi. Un jour de pluie, le ventl’emporte le précieux objet dans les airs, dans la rue,alors la vieille dame lerecherche. Le parapluie semble s’être arrêtédans un jardin. Madame Hô s’en approche et elle estaccueillie par un vieil homme qui lui offre l’hospitalité,un thé, son aide et son amitié peut-être. Le vieilhommea lui aussi un parapluie, en tous points semblable à celui demadame Hô…

Cette histoire simple de deux solitaires qui se rencontrent et secomplètent nous est contée avec beaucoup dedélicatesse par Agnès de Lestrade et magistralementillustrée – on a envie de dire mise en scène– par Martine Perrin. L’illustratrice avaitdéjà montré dans la série desMéli-Mélo sa grande maîtrise des jeux dedécoupe de papier ou de superposition. Mais ici, ce talent estau service d’une « vraie » histoire, c’est unélément qui fait progresser la narration et non seulementune astuce de mise en page. Difficile par exemple de décrirel’émotion contenue dans les quatre pages oùl’homme apprivoise madame Hô en lui servant le thé :les jeux de cadres successifs et de découpes – sur un bolrouge fumant, puis deux bols identiques, bientôt entourésd’un grand aplat vert et d’une théière rouge,puis finalement comme délicatement posés sur le rebordd’une fenêtre où grimpe une clématite –nous content ce rapprochement en un concentré de douceur et depudeur magnifique. Un mot encore de la couleur : l’album alterneaplats et transparences, mariant les contraires (blanc et noir) et lescomplémentaires (vert et rouge), avec seulement deminuscules touches de jaunes, sur les marguerites qui ornent le revers du kimono d’où sort la main qui tient leparapluie.

Comme l’album joue sur les décadrages et le hors-champ (demadame Hô nous ne voyons que son chignon, l’amorce de sonfront, son bras tendu et un bout de sa manche fleurie),cette femme est à la fois très singulière –finesse de détail asiatique – et universelle : madameHô n’a pas de visage, elle est à la fois toutes lesvieilles dames et absolument unique. Et comme le livre estimprimé sur un papier résistant, pelliculé etépais, on ne craindra pas de laisser manipuler cette petitemerveille aux tout-petits…

par Corinne Chiaradia

Date de publication de l'article : samedi 12 mai 2007.

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