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Soliman a douze ans, il est palestinien et vit en Cisjordanie avec sa mère, ses sœurs et sa grand-mère. Son père est mort alors qu’il était enfant et son frère, Chéri, a été tué par une balle perdue, il y a sept ans. Le 16 avril 2001, date anniversaire de la mort de son frère, il commence à tenir un journal. Il y racontera, jour après jour, son quotidien d’enfant vivant sur une terre occupée. Il confie à son " cher journal ", ses peines, ses joies (quand il revoit la belle Nabila), ses craintes et ses espérances. Les événements du monde et de ce petit coin de terre tant disputé, parviennent comme un son étouffé jusqu’à Soliman et son journal (visite d’Ariel Sharon sur l’esplanade des mosquées, début de la seconde Intifada, attentats...). Pourtant, dans la famille de Soliman, on croit encore à une paix possible et ce malgré le blocus qui bientôt empêche sa mère d’aller travailler, ou les bombardements qui contraignent sa grand-mère à quitter sa maison. C’est sans doute parce qu’elle croit encore à la paix que sa grand-mère lui a fait promettre, le jour de la mort de Chéri, de ne jamais chercher à se venger. Elle sait aussi que la réconciliation sera difficile car dit-elle "ce qui nous sépare aujourd’hui, les juifs et nous, ce ne sont ni nos religions, ni nos langues, ni nos coutumes différentes, ni même plus la question de la terre, mais tous ces morts, tous ces chagrins inconsolables que nous nous causons les uns les autres sans fin". Véronique Massenot nous raconte le conflit israélo-palestinien du seul point de vue d’un enfant palestinien et son livre n’échappe pas à tous les risques de l’exercice... Pour autant, elle trouve les mots justes pour parler du quotidien dans les territoires occupés. Encore une lecture à associer à d’autres...