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Yorsh est un tout jeune elfelorsqu’il croise la route de Sajra et Monser. Il ignore encore qu’ilest le dernier des elfes. Celui qui devra accomplir laprophétie, surtout celui qui devra réconcilier leshumains et les elfes. Mais le chemin de cette compréhensionréciproque est long et semé d’embûches. Il luifaudra d’abord apprendre le langage et les mœurs des humains. Il devraaccepter aussi que les hommes se nourrissent de créatures quipensent. Il lui faudra surmonter cette immense douleur qui l’envahitlorsqu’il prend dans ses bras une créature qui souffre et qu’illui insufle l’énergie qui pourra la sauver. Et comme si la listen’était pas assez longue, il lui faudra aussi veiller undragon orgueilleux et acariâtre et élever un jeunedragon indiscipliné.

Ce qui fait le charme de ce très beau roman, c’est que plusqu’un classique roman de Fantasy, il flirte avec le merveilleux.Même les aspects les plus guerriers du récit ont plusà voir avec le conte qu’avec les grandioses batailles danslesquelles s’affrontent des armées de monstres et qui habitentnombre de romans du genre. Silvana de Mari distille habillement unmessage un peu naïf d’amitié et de paix, maisdébarrassé de toutes les scories hollywoodiennes qui fontbasculer ce genre d’histoire dans la fable moralisatrice etédifiante. La lecture de ce roman est un doux plaisir quidevrait réconcilier les amateurs de Fantasy avec les lecteursmoins attirés par les excès du genre.