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La nonnade Larissa Bertonasco, c’est sa grand-mère paternelle. Elle est« petite et ronde. À la maison elle porte engénéral des robes d’intérieur à fleurs. Sespetits pieds sont chaussés de pantoufles en velours rose vif ouglissent à travers l’appartement sur deux morceauxd’étoffe pour faire briller le sol de marbre... Bien qu’elle aitplus de quatre-vingt ans, elle travaille toujours commecuisinière... Avec des gestes rapides et routiniers, elle rouledes quantités de gnocchi sur une fourchette ou prépare sadélicieuse sauce verte... ».

La cucina de la nonna, c’est celle dont l’auteure nous livre les délicieuses recettes, comme autant de secrets de famille partagés.

La vita, c’est sans conteste ce qui jaillit de cet ovni littéraire qu’est le merveilleux ouvrage de Larissa
Bertonasco. Livre de cuisine, livre d’images – l’auteure estégalement illustratrice et ses dessins sont à eux seulsune bonne raison de se le procurer – La nonna, La cucina, La vitaest aussi, et peut-être avant tout, un livre sur l’amourd’une petite fille devenue grande, pour sa grand-mère. Un amouroù se mêlent la nostalgie de l’enfance, l’attrait pour l’Italie, le pays des origines (Larissa a passé son enfance enAllemagne où elle vit toujours), le souvenir des odeurs et lepicotement du soleil sur la peau. Les nombreux textes qui composent cerécit culinaire, disent la transmission d’un savoir et d’uneculture qui court au fil des pages, des recettes aux illustrations, dela nonna jusqu’à sonarrière petite fille Emilia. Les dessins de Larissa Bertinascosont lumineux comme le ciel de la Ligurie. Entre réclames desannées 60 et cahier de tendances – ils sont parfoisaccompagnés d’échantillons de couleurs, dematières – ils mettent l’eau à la bouche au lecteurle plus ascétique !

La nonna La cucina La vita est un festin pour les sens.