La classe ouvrière c’est pas du cinéma !

Encore la classe ouvrière ? Bien sûr.La classe ouvrière, ce n’est pas seulement hier.C’est le mineur mexicain de Silver City au Nouveau Mexique et l’ouvrier de Cellatex...C’est la femme de ménage sans-papiers de Los Angeles et la caissière de supermarché de Gironde...C’est le commercial qui craque devant les exigences de rendement et Ariane Ascaride dans son HLM...Car si le salariat éclaté et précarisé doute parfois de lui-même, il n’est qu’à écouter Laurence Parisot ou Ernest-Antoine pour savoir que le patronat, lui, est une classe qui consciemment mène la lutte.Nous continuons donc notre exploration cinématographique, en 4 thèmes.Jeudi 2 février : La classe ouvrière, ça se loge15h : Dans la maison radieuse, de Christian Rouaud (2005)Comment vit-on, aujourd’hui, dans la « maison radieuse » construite à Rezé, près de Nantes, par Le Corbusier il y a 50 ans ? Un objet architectural peut-il être facteur de nouveaux comportements ? Débat avec le réalisateur17h : De mémoire de cité, de Jean-Paul Lascar (2000)Pessac, cité des castors, cité des Frugès, Haut Livrac. C’est quoi, l’habitat social en Gironde, un siècle après ses débuts ? Débat avec le réalisateur20h30 : L’Argent fait le bonheur, de Robert Guediguian (1993)France-1993- Dans une cité perchée au dessus de Marseille, vivent rudement mais joyeusement des familles venues de tous les horizons de la Méditerranée. Un Guediguian peu diffusé mais particulièrement tonique et savoureux. Projection suivie d’un débat avec Jean-Claude Gillet, Patrick Baudry et Dominique Quintanila.Vendredi 3 février : Migrants, la frontière c’est quoi ? 12h : Bread and roses, de Ken Loach (2000)Notre indispensable Ken Loach annuel.Présentation Frédéric Fièvre.14h30 : Le Sel de la terre, de Herbert Biberman et Michael Wilson (1953)Un classique absolu du film social américain, sur une grève de mineurs au Nouveau Mexique.Présentation de James Cohen, universitaire, auteur de « Spanglish America, les enjeux de la latinisation des Etats-Unis20h30 - Le Plafond de verre, de Yamina Benguigui (2005)Première projection à Bordeaux du nouveau documentaire de la réalisatrice de Mémoires d’immigrés et d’Inch’allah dimanche qui cette fois s’attaque, avec sa justesse et sa chaleur habituelles, au sujet brûlant des discriminations à l’embauche. Débat en présence de la réalisatrice.(Samedi 4 et Dimanche 5 février, projections diverses en Aquitaine)Lundi 6 février : J’aime travailler, mais ça peut me faire mal12h : Themroc de Claude Faraldo (1972) Michel Piccoli peintre en bâtiment viré de l’usine rugit comme une bête sauvage et transforme l’habitat en tanière. Un film anarcho-surréaliste autant que mythique avec l’équipe du Café de la Gare.Présentation Jean-Louis Ribreau.14h30 : J’aime travailler, de Francesca Comencini (2005)Le harcèlement moral au travail et à l’italienne. Il a fait la couverture de la gazette sous son titre original Mi piace lavorare, mais nous sommes trop nombreux à l’avoir raté. Présentation Patrick Troudet.20h30 : Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés, de Sophie Bruno et Marc-Antoine Roudil (2005), en avant-première.Chaque semaine, dans trois hôpitaux publics de la région parisienne, une psychologue et deux médecins reçoivent des hommes et des femmes malades de leur travail. Ouvrière à la chaîne, directeur d’agence, aide-soignante, gérante de magasin... racontent leur souffrance au travail.Débat en présence d’un(e) des réalisateurs, Nathalie Gréard (CHU Pellegrin), Elisabeth Klein, Bernard Cheminade (syndicaliste) et l’association régionale des psychologues du travailMardi 7 février 2006 : Filmer le travail, filmer les luttes12h : Roger et moi, de Michael Moore (1989)Sur le naufrage des usines General Motors à Flint, le premier brûlot de Michael Moore.Présentation Jean-Bernard Layan 14h30 : Femmes précaires, de Marcel Trillat (2005), tourné en Gironde.Débat en présence du réalisateur.20h30 : Jusqu’au bout de Maurice Failevic (2005)« Jusqu’au bout » s’inspire d’un événement qui a fait « la Une » de l’actualité en juillet 2000 : la lutte exemplaire des travailleurs de l’usine Cellatex. Débat en présence du réalisateur. Et chaque jour à 18h 15, une table ronde Le 2 février La classe ouvrière, ça se logeTable ronde animée par Jean-Pierre Labroille (union régionale CGT)Le 3 févrierMigrants, la frontière c’est quoiTable ronde avec notamment Yamina Benguigui et le réseau Education sans frontièresLe 6 févrierJ’aime travailler, mais ça peut me faire malTable ronde animée par l’association régionale des psychologues du travailLe 7 févrierFilmer le travail, filmer les luttesTable ronde avec notamment la participation de Marcel Trillat, Maurice Failevic, de la CGT Ford